Les origines d’Ollainville
D’après le savant Abbé Leboeuf qui écrivit une « Histoire du diocèse de Paris » (1750-1757), le véritable nom de notre commune serait OLINVILLE.
Cet abbé est basé sur une charte de l’année 680 qui le nomme AOLINIVILLA, en latin, c’est-à-dire OLINVILLE en Français.
Toutes les localités dont le nom propre est composé du nom (ville), ont dû, généralement, leur naissance à une ferme ou métairie.
Pour distinguer une ferme d’une autre ferme on ajoutait, ordinairement, à ce mot ville, en latin villa, ferme ou métairie, le nom de son premier propriétaire.
Ainsi les lieux nommés ALAINVILLE, FROMONDVILLE, VILLE-VALLIER, OLLAINVILLE étaient originairement la ferme d’Alain, de Fromond, de Vallier et d’Olim (Aolimvilla).
C’est cette étymologie qu’a retenu Hippolyte Cocheris (1874) qui écrit : OLLAINVILLE (AOLINI VILLA 690) signifie domaine d’Aolinus.
Autre thèse, celle de G… un historien mal identifié qui, dans son livre intitulé Etymologie géographique de Seine et Oise : « 100 mots celtiques et leurs dérivés » (1876) avance qu’OLLAINVILLE signifie « village en haut » (AIN pour En, OLL pour haut).
En 690 Olinville est désignée dans un titre comme ayant un monastère d’hommes dont était abbé un nommé Vigor « Admonastério Aolinvilla ubi vir venerabilis vigur abbas videtur » testament de Vandemir et d’Ercamberte sa femme.
Ce moastère se trouvait probablement à l’endroit que l’on appelle actuellement : « Les Moines Blancs ».
La commune d’Ollainville n’a été créée qu’en 1792. Elle était autrefois un hameau de la paroisse de Bruyères-le-Châtel à laquelle elle était rattachée pour le spirituel.
Le roi Henri III ayant acheté cette terre de Benoît Milon président es comptes, y vint résider assez souvent. Il reste des lettres patentes qu’il y donna en l’an 1578 aux mois de juillet et de novembre et dans l’année 1580 au mois de décembre.
On voit dans les registres du Parlement au 5 décembre 1596 mention du
don fait par le roi de la terre d’Olinville à sa sœur la duchesse
d’Angoulème légitimée de France.
Néanmoins, on lit d’ailleurs que Henri III l’avait donnée à M. de
Marillac. Le château était carré et environné de fossés plein d’eau avec
une tour ronde à chaque coin. Il était embelli de terrasses,
balustrades, etc…
LE principal corps du bâtiment était du temps d’Henri III. On y avait fait des changements depuis.
En 1684, Michel de Marillac, conseiller d’Etat, en était possesseur.
En 1735, M. Charles du Monceau de Nolan vendit cette terre avec celle d’Egly et La Roche à Mme la Duchesse de Lauzun. Cette dame n’en jouit que ceinq ans ; puis Olinville appartint à M. BOUCAUD, receveur de la ville de Paris. Le sieur de Rocheford dit dans ses mémoires que ce fut en ce lieu qu’il vint au monde.
En 1789, le château d’Ollainville appartenait à M. le Maréchal duc de Castries-dont certains tombeaux de la famille existent encore du côté de l’église de la Norville-celui-ci ayant émigré à la Révolution, le château et ses dépendances furent confisqués au profit de la Nation.
Le château d’Ollainville
Il existe à la Mairie, à la date du 4 prairial An II un procès-verbal pour la suppression au château d’Ollainville des armoiries sculptées sur les murs et un autre daté du 18 floréal, portant également, par le citoyen François Noël, tailleur de pierre à Arpajon, de supprimer les armoiries moyennant 240 livres.
Le 15 nivôse de l’An II, le maréchal de camp du roi : Gilbert Robinet
Duteil d’Ozanne, qui habitait le château de Bel-Air (actuellement
propriété Raty) devenait agent national de la commune d’Ollainville.
Il fut vendu le 7 frimaire AN VI à M. Perdonnet, agent de change à
Paris, qui le conserva jusqu’en 1825, époque à laquelle il fut vendu à
M. le comte de Lucay. Le château fut démoli en 1831 et le parc fut vendu
par parcelles à la même époque. Il ne reste plus rien aujourd’hui de ce
château. L’Orangerie convertie en ferme a été démolie en 1978.
Les pavillons des gardes et concierges ont été restaurés et convertis en
maisons bourgeoises. En 1859, M. POMME fit construire le château qui
existe maintenant dans une partie de l’ancien parc.
En 1880, après la mort de Melle POMME, ce château fut vendu à M. MARTIN,
directeur de la fabrique de chaussures d’Arpajon. Sa veuve le vendit en
1898 à M. le Baron BLANQUET. Il fut racheté par la Chambre de Commerce
de Paris, puis racheté par le Ministère de l’Education Nationale qui y
créa une école nationale de perfectionnement qui fonctionne toujours,
sous le nom de l’EREA.
A la Roche se trouve un autre château. Le premier propriétaire dont il existe trace à la Mairie est Julien Antoine DUBUC DUFERET, député de la Martinique, qui en était propriétaire depuis 1780 ainsi que le constate un passeport délivré le 16 ventôse An III.
Cette propriété fut acquise ensuite par M. Accoyer qui fut maire d’Ollainville de 1813 à 1826. A sa mort, cette propriété fut achetée par M. Juge Gilbert, notaire à Paris, qui la conserva jusqu’à sa mort survenue le 11 novembre 1849. Elle appartint ensuite à Mme Fau et depuis changea souvent de propriétaire.
La Commune a acquis en 1998, l’Orangerie du château dans un parc de 3,5 ha, constituant la moitié de l’ancien domaine.
Extraits du livre de Monsieur Georges SOLOVIEFF, Maire Honoraire, « Pages d’histoire d’Ollainville »
Le Quartier des Moulins
Le blason d’Ollainville
Il intègre les activités traditionnelles d’Ollainville-La-Roche et les industries de notre temps : la fleur (l’horticulture), les épis (l’agriculture), l’usine (chimie, métallurgie, briqueterie).
Il rend hommage à la forêt et à l’eau, notre patrimoine naturel.
Il a été dessiné par Georges SOLOVIEFF, ancien Maire de la Commune, d’après une maquette de Franck SOURGENS, ancien Maire-Adjoint d’Ollainville.